20 
                ans de télé pas comme les autres... 
                
                 Au départ était, d'un côté le réseau 
                819 lignes, N&B de TF1, inutilisé depuis 1981 
                et la finalisation du maillage du nouveau réseau couleur 
                de ce qui est encore alors la 1ère chaîne publique 
                française, de l'autre des investisseurs, professionnels 
                et hommes politiques désireux d'exploiter toutes les ressources 
                du spectre radio-électrique français.
 
                Au départ était, d'un côté le réseau 
                819 lignes, N&B de TF1, inutilisé depuis 1981 
                et la finalisation du maillage du nouveau réseau couleur 
                de ce qui est encore alors la 1ère chaîne publique 
                française, de l'autre des investisseurs, professionnels 
                et hommes politiques désireux d'exploiter toutes les ressources 
                du spectre radio-électrique français.
              Fraîchement 
                élu, François Mitterrand opte pour la libéralisation 
                des ondes en France. La loi autorisant les "radio libres" 
                et réglementant l'utilisation de la bande FM est appliquée 
                début 1982 et c'est le 9 juin que le président de 
                la république annonce lors d'une conférence de presse: 
                "Une quatrième chaîne de télévision 
                sera incesssamment mise en oeuvre. Elle se tournera davantage 
                vers des retransmitions et aussi des problèmes de culture. 
                Cette chaîne ne nécessitera aucune charge supplémentaire." 
                Voilà donc résumé en 3 phrases le cahier 
                des charges du projet qui n'est encore dans les cartons d'Havas 
                que sous le nom de TVCS (TéléVision Communication 
                Services)...
               C'est 
                le 4 Novembre 1984 qu'André Rousselet, en sa qualité 
                de président de Canal Plus, ouvre l'antenne en 
                appuyant symboliquement sur LE bouton. 186 000 abonnés 
                ont répondu présent au jour du lancement. C'est 
                là le début d'une révolution dans ce qui 
                devient alors le PAF. Ce 'Paysage Audiovisuel Français' 
                qui n'avait pas connu de création de chaîne depuis 
                1972 et qui intégrait alors sa première chaîne 
                commerciale cryptée. Les programmes commencent à 
                11h avec la diffusion du film "L'as des as" avec notre 
                "Bebel" national.
C'est 
                le 4 Novembre 1984 qu'André Rousselet, en sa qualité 
                de président de Canal Plus, ouvre l'antenne en 
                appuyant symboliquement sur LE bouton. 186 000 abonnés 
                ont répondu présent au jour du lancement. C'est 
                là le début d'une révolution dans ce qui 
                devient alors le PAF. Ce 'Paysage Audiovisuel Français' 
                qui n'avait pas connu de création de chaîne depuis 
                1972 et qui intégrait alors sa première chaîne 
                commerciale cryptée. Les programmes commencent à 
                11h avec la diffusion du film "L'as des as" avec notre 
                "Bebel" national. 
              Canal+ 
                est alors calquée sur un modèle qui a fait ses preuves 
                outre-Atlantique: HBO. Cette chaîne cryptée 
                multi-diffuse les succès récents du cinéma, 
                Canal+ y ajoutera le sport et plus particulièrement 
                le football qui deviendra son deuxième pôle d'attraction. 
                Le 9 novembre 1984, Nantes/Monaco est le premier match du championnat 
                de France de D1 à être diffusé.
              Après 
                des début prometteurs malgrès l'accueil glacial 
                de la presse, l'annonce de l'arrivée de 2 nouvelles chaînes 
                privées gratuites freine sérieusement la prise d'abonnement. 
                La chaîne se retrouve fin 1985 avec un déficit de 
                330 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 558 millions. 
                La rupture est proche, mais les abonnements décollent à 
                la fin de l'année.
               Les 
                plages en clair, véritables vitrines de la chaîne, 
                qui au bout du compte accueillent de la publicité, voient 
                leur programmations renforcées. Avec la création 
                d'émissions comme 'Zenith' par Michel Denisot, 'Direct' 
                puis 'Nulle part ailleurs' par Phillipe Gildas qui adapte également 
                le 'TOP 50' à la télévision, la chaîne 
                se donne un ton, une identité. Ajoutez à celà 
                un peu d'irreverance avec 'Coluche 1 faux' ou 'les guignols', 
                une once de piment qui sera apportée à partir d'Août 
                1985 par le film X diffusé chaque premier samedi du mois, 
                de l'information sous forme de Flashes infos et de magazines, 
                comme 'Samedi 1 heure' et finalement la - mayonnaise - prend.
Les 
                plages en clair, véritables vitrines de la chaîne, 
                qui au bout du compte accueillent de la publicité, voient 
                leur programmations renforcées. Avec la création 
                d'émissions comme 'Zenith' par Michel Denisot, 'Direct' 
                puis 'Nulle part ailleurs' par Phillipe Gildas qui adapte également 
                le 'TOP 50' à la télévision, la chaîne 
                se donne un ton, une identité. Ajoutez à celà 
                un peu d'irreverance avec 'Coluche 1 faux' ou 'les guignols', 
                une once de piment qui sera apportée à partir d'Août 
                1985 par le film X diffusé chaque premier samedi du mois, 
                de l'information sous forme de Flashes infos et de magazines, 
                comme 'Samedi 1 heure' et finalement la - mayonnaise - prend.
              Le 
                millionième abonné est enregistré en Mai 
                1986 et un an plus tard, en Septembre 1987, ils sont 2 millions 
                dans ce qui est désormais devenu une grande famille. Le 
                pari des dirigeants est gagné, Canal+ se trouve à 
                présent sur une pente ascendante forte. En 1990 elle peut 
                se targuer d'avoir plus de 3 millions d'abonnés et dégage 
                un bénéfice de 774 Millions pour un CA de 5.3 Milliards 
                de francs.
               Canal+ 
                est désormais rentable, très rentable et le montre 
                en investissant son nouveau siège sur les bord de Seine. 
                Un immeuble hi-tech dessiné par Richard Meïer où 
                sont regroupé tant les services techniques ou financiers 
                que les plateaux où se tournent les émissions. La 
                chaîne est le navire amiral de ce qui est devenu le groupe 
                canal+. Elle se décline dans plusieurs pays dont l'Espagne, 
                la Belgique et l'Allemagne et se lance dans la diversification 
                de ses activités en diffusant dès Novembre 1992 
                un bouquet de programmes par satellite: Canal Satellite.
Canal+ 
                est désormais rentable, très rentable et le montre 
                en investissant son nouveau siège sur les bord de Seine. 
                Un immeuble hi-tech dessiné par Richard Meïer où 
                sont regroupé tant les services techniques ou financiers 
                que les plateaux où se tournent les émissions. La 
                chaîne est le navire amiral de ce qui est devenu le groupe 
                canal+. Elle se décline dans plusieurs pays dont l'Espagne, 
                la Belgique et l'Allemagne et se lance dans la diversification 
                de ses activités en diffusant dès Novembre 1992 
                un bouquet de programmes par satellite: Canal Satellite.
               1994 
                marque la première grave crise qui secoue la chaîne. 
                En Février, suite à une modification "politique" 
                du pacte d'actionnaires, André Rousselet se retrouve poussé 
                vers la sortie et démissione. Il publiera le 17 Février 
                dans Le Monde un singlant papier titré "Edouard m'a 
                tuer" (en référence à un tragique fait-divers 
                qui défraye alors la chronique), où il dénonce 
                le complot fomenté selon lui par Edouard Balladur, alors 
                1er ministre, pour prendre le contrôle de la chaine par 
                le biais de la CGE (Compagnie Générale 
                des Eaux) qui deviendra plus tard Vivendi. C'est la fin 
                d'une époque.
1994 
                marque la première grave crise qui secoue la chaîne. 
                En Février, suite à une modification "politique" 
                du pacte d'actionnaires, André Rousselet se retrouve poussé 
                vers la sortie et démissione. Il publiera le 17 Février 
                dans Le Monde un singlant papier titré "Edouard m'a 
                tuer" (en référence à un tragique fait-divers 
                qui défraye alors la chronique), où il dénonce 
                le complot fomenté selon lui par Edouard Balladur, alors 
                1er ministre, pour prendre le contrôle de la chaine par 
                le biais de la CGE (Compagnie Générale 
                des Eaux) qui deviendra plus tard Vivendi. C'est la fin 
                d'une époque. Alors qu'elle s'apprête à fêter son dixième 
                anniversaire, on ne le sait pas encore, mais la chaîne n'est 
                plus une grande famille. Elle est devenue si puissante et rentable 
                qu'elle est l'objet de toutes les convoitises. On assiste à 
                la rentrée 1994 aux premiers "gros" transfuges 
                de la chaîne avec le départ entre autres de Jean-Luc 
                Delarue, Michel Field et Jean-Pierre Coffe. L' 'esprit canal' 
                se fait la malle alors que Jean-Marie Messier est nommé 
                Directeur Général de la CGE, avant d'en devenir 
                plus tard le PDG.
 
                Alors qu'elle s'apprête à fêter son dixième 
                anniversaire, on ne le sait pas encore, mais la chaîne n'est 
                plus une grande famille. Elle est devenue si puissante et rentable 
                qu'elle est l'objet de toutes les convoitises. On assiste à 
                la rentrée 1994 aux premiers "gros" transfuges 
                de la chaîne avec le départ entre autres de Jean-Luc 
                Delarue, Michel Field et Jean-Pierre Coffe. L' 'esprit canal' 
                se fait la malle alors que Jean-Marie Messier est nommé 
                Directeur Général de la CGE, avant d'en devenir 
                plus tard le PDG.
              Depuis 
                quelques mois, la révolution du numérique est en 
                marche aux Etats-Unis avec le Bouquet DirecTV qui diffuse 
                déjà depuis 1994 une centaine de chaînes par 
                satellite. Cette nouvelle technologie permet de diffuser de 8 
                à 10 programmes là où en analogique on en 
                faisait passer un. Canal+, via son bouquet CanalSatellite 
                compte bien utiliser cette methode de compression pour diffuser 
                ses programmes. De ce fait le groupe cherche des partenaires pour 
                financer le basculement de l'analogique au numérique.
               Tous 
                les grands acteurs européens du secteur sont contactés. 
                Mais, en France, TF1, associé à M6 
                et Francetélévisions a décidé 
                de se lancer dans la même aventure et en Europe la CLT 
                (RTL) est associée à Bertelsmann 
                et Murdoch (BskyB) l'est avec Leo Kirch (Pro7Sat1). 
                Les dirigeants (P.Lescure et M.Thoulouze) vont opter pour une 
                fusion avec Nethold, holding Sud-Africaine, alors numéro 
                trois de la télévision payante en Europe avec pour 
                principaux marchés l'Italie, la Scandinavie, le Benelux 
                et l'Europe centrale où sont commercialisées les 
                marques Filmnet, Multichoice et TelePiù. La fusion 
                a lieu le 6 septembre 1996. Nethold est absorbée 
                en totalité grace à l'émission de 6.1 millions 
                d'actions et 33.7 millions € en cash. Les actionnaires Sud-Africains 
                (Richmond et MIH) disposent de 20% des part 
                du nouvel ensemble. Avec les actionnaires français (Havas, 
                CGE et la Société Générale) ils 
                contrôlent (théoriquement) 49% du capital.
Tous 
                les grands acteurs européens du secteur sont contactés. 
                Mais, en France, TF1, associé à M6 
                et Francetélévisions a décidé 
                de se lancer dans la même aventure et en Europe la CLT 
                (RTL) est associée à Bertelsmann 
                et Murdoch (BskyB) l'est avec Leo Kirch (Pro7Sat1). 
                Les dirigeants (P.Lescure et M.Thoulouze) vont opter pour une 
                fusion avec Nethold, holding Sud-Africaine, alors numéro 
                trois de la télévision payante en Europe avec pour 
                principaux marchés l'Italie, la Scandinavie, le Benelux 
                et l'Europe centrale où sont commercialisées les 
                marques Filmnet, Multichoice et TelePiù. La fusion 
                a lieu le 6 septembre 1996. Nethold est absorbée 
                en totalité grace à l'émission de 6.1 millions 
                d'actions et 33.7 millions € en cash. Les actionnaires Sud-Africains 
                (Richmond et MIH) disposent de 20% des part 
                du nouvel ensemble. Avec les actionnaires français (Havas, 
                CGE et la Société Générale) ils 
                contrôlent (théoriquement) 49% du capital.
              Pendant 
                ce temps, CanalSatellite diffuse ses premières 
                images numériques en Janvier 1996 sur le satellite Astra. 
                La commercialisation débute le 27 Avril 1996. Et Canal+ 
                se décline. Au passage, l'ellipse imaginée par Etienne 
                Robial, présente à l'antenne depuis Novembre 1984 
                et véritable identité de la chaîne, passe 
                à la trappe, tout un symbole. La chaîne va-t-elle 
                perdre ses couleurs ? Les déclinaisons multiplexée 
                Bleue, Jaune et, plus tard, Verte seront créés, 
                chacune avec sa spécificité à Jaune 
                le cinéma, Bleu rediffuse les émissions 
                de flux et Vert sera axé sur le sport.
              1998. 
                La CGE, dirigée par Jean-Marie Messier, change 
                de nom, devient Vivendi et opte pour un nouvel axe de 
                développement: la communication. Canal+ et surtout 
                son fichier d'abonnés, abonnés ouverts aux nouveaux 
                modes de communication, interressent au plus au point J2M. Son 
                plan est simple: prendre le contrôle d'Havas pour 
                détenir une minorité de blocage au sein des actionnaires. 
                En Mars 1998, C'est chose faite, Vivendi détient 
                34% de Canal+, puis 49% en septembre 1999 en rachetant les 15% 
                de Richmond. L'actionnaire Sud-Africain cherchait depuis 
                2 ans à sortir du capital, n'ayant plus aucune influence 
                sur les  orientations 
                du groupe. Vivendi detient donc 49% du capital mais surtout 
                75% des voix au conseil d'administration. J4M, comme on l'apelle 
                alors (Jean-Marie Messier, Moi-Même) est seul maître 
                à bord. Mais depuis 1997, le groupe perd de l'argent.
orientations 
                du groupe. Vivendi detient donc 49% du capital mais surtout 
                75% des voix au conseil d'administration. J4M, comme on l'apelle 
                alors (Jean-Marie Messier, Moi-Même) est seul maître 
                à bord. Mais depuis 1997, le groupe perd de l'argent.
              Du 
                côté des programmes en clair, en 1998, Phillipe Gildas 
                arrête la présentation de 'Nulle part ailleurs', 
                l'émission phare de la chaîne. Guillaume Durand et 
                Nagui tenteront vainement d'y apposer leur griffe les années 
                suivantes. L'image de la chaîne se dégrade et le 
                taux de désabonnement en France n'a jamais été 
                aussi élevé. Les coûts de fabrication de la 
                grille ont explosé depuis que TPS le concurent 
                par satellite s'est attaqué au football et au cinéma. 
                Recruter un abonné coûte de plus en plus cher. A 
                l'international, le groupe se trouve en concurence avec d'autres 
                grand groupes tel que News corp. Toutes les filliales 
                Européennes sont déficitaires. En 1999 le groupe 
                annonce une perte nette de 892 Millions de francs toutes activités 
                confondues.
               En 
                2000, Alain Degreef decide de nous faire manger du 'Nulle part 
                ailleurs' matin, midi, soir et même le week-end avec 'Votre 
                nulle part ailleurs' et 'Mon nulle part ailleurs' présenté 
                par François Pécheux. En semaine, 'Nulle part ailleurs 
                Matin' est présenté par Alexandre Devoise, 'Nulle 
                part ailleurs Classique' qui rediffuse les meilleurs moment du 
                duo Gildas/Decaunes précède 'Nulle part ailleurs 
                Midi' avec Ph.Gildas et Anne dePetrini. 'Nulle part ailleurs Soir' 
                est divisée en 2 parties. Thierry Dugeon présente 
                les informations depuis petit un studio séparé tandis 
                qu'Emmanuelle Gaume et Philippe Vandel animent la partie divertissement. 
                Moins de trois mois après la mise en place de cette nouvelle 
                formule, il faut se rendre à l'évidence, c'est un 
                échec. Degreef admettra même avoir "dénaturé" 
                l'émission dans sa version du soir. A quelques jours de 
                la finalisation en coulisses de la fusion Vivendi / Universal 
                la pillule passe mal. Le 20 Novembre 2000 l'émission revient 
                avec le concept original qui mixe info et divertissement avec 
                comme dernier présentateur Thierry Dugeon.
En 
                2000, Alain Degreef decide de nous faire manger du 'Nulle part 
                ailleurs' matin, midi, soir et même le week-end avec 'Votre 
                nulle part ailleurs' et 'Mon nulle part ailleurs' présenté 
                par François Pécheux. En semaine, 'Nulle part ailleurs 
                Matin' est présenté par Alexandre Devoise, 'Nulle 
                part ailleurs Classique' qui rediffuse les meilleurs moment du 
                duo Gildas/Decaunes précède 'Nulle part ailleurs 
                Midi' avec Ph.Gildas et Anne dePetrini. 'Nulle part ailleurs Soir' 
                est divisée en 2 parties. Thierry Dugeon présente 
                les informations depuis petit un studio séparé tandis 
                qu'Emmanuelle Gaume et Philippe Vandel animent la partie divertissement. 
                Moins de trois mois après la mise en place de cette nouvelle 
                formule, il faut se rendre à l'évidence, c'est un 
                échec. Degreef admettra même avoir "dénaturé" 
                l'émission dans sa version du soir. A quelques jours de 
                la finalisation en coulisses de la fusion Vivendi / Universal 
                la pillule passe mal. Le 20 Novembre 2000 l'émission revient 
                avec le concept original qui mixe info et divertissement avec 
                comme dernier présentateur Thierry Dugeon.
              Le 
                11 Décembre 2000 marque définitivement la fin de 
                l'ère des "pionniers". La fusion à 3 entre 
                Canal+, Vivendi et Universal qui appartient au groupe 
                canadien Seagram, dirigé par la famille Bronfman, 
                propulse le nouvel ensemble, Vivendi Universal (VU) 
                au 2e rang mondial. Mais l'artisant de cette fusion est Jean-Marie 
                Messier, J6M (Jean-Marie Messier Moi-Même Maître du 
                Monde). Avec le nouvel organigramme mis en place quelques jours 
                plus tard, Pierre Lescure se retrouve hierarchiquement sous les 
                ordres de Messier, sachant que le directoire qu'il préside 
                 est 
                nommé par le conseil de surveillance dirigé par 
                J6M.
est 
                nommé par le conseil de surveillance dirigé par 
                J6M.
                La fusion à pour but d'alimenter les 'tuyaux' que représentent 
                les réseaux détenus par Vivendi (SFR, 
                Cegetel, Canal+) avec les contenus musicaux et les films 
                d'Universal. L'apport financier que représente 
                Canal+ est vital dans la compostion de la 'dote' apportée 
                par Vivendi face à celle du géant Canadien. 
                Canal+ SA qui regroupe les activité de la chaîne 
                en France est la seul entité à rester en dehors 
                de la fusion, une règle stipulant qu'aucun groupe industriel 
                ne peut détenir plus de 49% du capital. Toute les autres 
                composantes du groupe Canal+ (CanalSatellite, MultiTématique, 
                StudioCanal, ...) sont fusionées y compris Canal+ 
                Distribution qui détient le précieux fichier 
                d'abonnés. A la faveur de la réorganisation du 21 
                Décembre 2000, Bibiane Godfroid remplace Alain deGreef, 
                qui depuis la création de la chaîne était 
                responsable des programmes. Elle gère également 
                l'achat des droits du cinéma et du foot ainsi que les chaînes 
                thématiques et internationales. Michel Denisot devient 
                PDG de Canal+ SA et Denis Olivène le DG de la 
                chaîne française. 
              Le 
                groupe doit maintenant - digérer - la fusion. En France, 
                Canal+ doit réaliser 400 Millions d'euros d'économies 
                sur deux ans, un plan social qui prévoit 217 licenciements 
                est envisagé. A l'international, des négotiations 
                en vue de fusions, de ventes ou de rachats ont lieu en Italie, 
                en Pologne, en Belgique. L'objectif est de faire baisser les tarifs 
                de ce qui est en fait le fond de commerce, le football. En Mai 
                2001, la restructuration des filiales Européennes est terminé 
                avec la fusion Stream/Telepiù en Italie, la fusion 
                de Canal+ Polska et d'UPC, un réseau 
                câblé et la reprise en main de Canal+ Belgique.
               
                 Les 
                déclarations rassurantes de J-M.Messier tenteront de dissimuler 
                les tensions qui reignent en interne et qui entrainent le départ 
                de pilliers du groupe. 4 jours après le départ de 
                Denis Olivennes, numéro 2 du groupe Canal+, l'annonce 
                du limogeage de P.Lescure du poste de president du directoire, 
                le 16 Avril 2002, marque le début de la fin l'ère 
                Messier. La chaîne interrompt ses programmes pour retransmettre 
                une assemblée générale des salariés. 
                Quelques jours plus tard, J-M.Messier est obligé de se 
                rendre au CSA sous les huées des salariés 
                de Canal+ pour rassurer le conseil sur les engagements pris au 
                nom de Canal+ SA par le duo Lescure/Messier à 
                l'époque de la fusion avec Universal. Xavier Couture, transfuge 
                de TF1, prend la tête du groupe. Quai André 
                Citroën, c'est la panique. Le loup est dans la bergerie.
Les 
                déclarations rassurantes de J-M.Messier tenteront de dissimuler 
                les tensions qui reignent en interne et qui entrainent le départ 
                de pilliers du groupe. 4 jours après le départ de 
                Denis Olivennes, numéro 2 du groupe Canal+, l'annonce 
                du limogeage de P.Lescure du poste de president du directoire, 
                le 16 Avril 2002, marque le début de la fin l'ère 
                Messier. La chaîne interrompt ses programmes pour retransmettre 
                une assemblée générale des salariés. 
                Quelques jours plus tard, J-M.Messier est obligé de se 
                rendre au CSA sous les huées des salariés 
                de Canal+ pour rassurer le conseil sur les engagements pris au 
                nom de Canal+ SA par le duo Lescure/Messier à 
                l'époque de la fusion avec Universal. Xavier Couture, transfuge 
                de TF1, prend la tête du groupe. Quai André 
                Citroën, c'est la panique. Le loup est dans la bergerie.
              A 
                la direction des programmes, c'est Dominique Farrugia, sorte de 
                garant de l' - esprit canal - des débuts, qui a pris la 
                succession d'Alexandre Drubigny en Février 2002. Ce dernier 
                avait dû faire des économies sur la grille en clair 
                et çelà s'était vu. De cette période, 
                on se souviendra surtout de la réintroduction d'une espèce 
                disparue, la speakerine, avec Helène l'anti-potiche, ainsi 
                que d'émissions telles que 'Burger Quizz', un jeu louffoque 
                présenté par Alain Chabat, puis par des guest comme 
                Kad & O, ou Helena Noguerra et 'L'hyper Show' de Fréderic 
                Begbédé qui sera un cuisant échec, retiré 
                de l'antenne moins de 3 mois après son arrivée.
               
                Le plan échaffaudé par J-M.Messier qui consistait 
                à parier sur la convergeance des media que sont la télévision, 
                le téléphone et internet échoue pour de multiples 
                raisons. On peut siter pêle mêle l'échec du 
                Wap, les ratés techniques des décodeurs ou l'éclatement 
                de la 'bulle' boursière des valeurs internet.. Ou peut-être 
                tout simplement que ce plan n'était pas le bon ? Toujours 
                est-il que la patience des actionnaires a atteint ses limites 
                et J-M.Messier est forcé d'annoncer son départ de 
                VU début Juillet 2002 quelques jours après 
                avoir déclaré qu'il était là pour 
                15 ans. Il est remplacé par Jean-René Fourtou qui 
                met immediatement en place un plan qui vise à rendre à 
                la chaîne cryptée "son visage d'avant 1997".
               
                Canal+ Distribution (qui exploite le fichier d'abonnés), 
                Canal+ Régie (publicité), CanalSatellite, 
                l'éditeur de chaînes MultiThématiques, 
                la chaîne d'information i>Télévision, 
                la plate-forme internationale MediaOverseas, la chaîne 
                Pathé Sport, le studio de cinéma européen 
                StudioCanal et la participation dans l'opérateur 
                espagnol Sogecable (Canal+ Espagne et le bouquet 
                CanalSatelite) retournent dans le girond de Canal+ 
                SA détenue à 49% par VU. Canal+ Group, détenu 
                à 100% par VU, subsiste, abritant tous les actifs non repris 
                par Canal+ SA et destinés à la cession, soit les 
                chaînes et bouquets à l'international (à l'exception 
                de l'Espagne), le club de football PSG, le câblo-opérateur 
                NC Numéricâble, Canal+ Technologies 
                et la filiale internet CanalNumedia. Le but de cette 
                opération est avant tout de récupérer dans 
                la partie française de les actifs rentables du groupe.
              En 
                février 2003, Jean-René Fourtou (VU) démet 
                de ses fonction Xavier couture (C+). Il est remplacé 
                à la tête de Canal+ par Bertrand Méheut. Le 
                siège du Quai André Citroën est vendu, la chaîne 
                s'installera à Ici-les-Moulinaux.
              A 
                la rentrée, Emmanuel Chain arrive de M6 pour animer un 
                talk, 'Merci pour l'info', qui n'atteindra pas les scores de la 
                grande époque de 'NPA', ce sera la seule saison de cette 
                émission. Du côté des audiences, la bonne 
                surprise arrive à '20h10 pétantes' un show people 
                animé par Stephane Bern et reconduite en 2004. 'Nulle part 
                ailleurs' renaît en quelques sorte à la rentrée 
                2004 avec 'Le grand journal' de Michel Denisot qui mêle 
                chroniqueurs, séquences humoristiques et invités 
                de tous horizons le tout sur le plateau de la cultissime émission 
                de Phillipe Gildas.
              Au 
                jour de ses 20ans, Canal+ est financièrement hors 
                de danger. Mais que reste-t-il de l'esprit pionnier des débuts? 
                Rien ou si peu. Quelques émissions comme 'Mensomadaire' 
                ou '7 jours au Groland' véhiculent toujours l'impertinence 
                de cet esprit, mais Canal+ est simplement devenu une 
                société détenue par des actionnaires qui 
                veulent chaque année récupérer leurs dividendes... 
                
               
              REDACTEUR: 
                GREG
               
              HAUT 
                DE PAGE